Bruit de bottes dans la nuit étoilée
La bête est là à nos portes
Bavant sa testostérone à la face du monde
Elle tape des pieds sur le sol gelé
Elle brandit le poing pour défier ceux qui ne l’écoutent pas
Ceux qui croient qu’on peut encore s’amuser
Ceux qui pensent que c’est fini
Que c’est du passé
Que la paix a définitivement gagné.
Elle hurle, elle exulte
Elle sait nos faiblesses
Elle rit quand certains des nôtres se prosternent devant sa force
Inexorablement, elle avance
Écrasant de sa morgue nos fières constructions.
Puis soudain, elle se fige
Face à elle se dresse
Une armée d’enfants aux regards redoutables
Ils la défient, sans ciller
Alors furieuse,
Elle frappe la foule de jeunes
Elle frappe
Encore et encore
Le sang du monde devient océan de pleurs
Elle frappe
Encore et encore
Mais toujours de nouvelles brigades d'enfants apparaissent
La bête a peur
Comprenant que ses victoires
Ne sont qu’éphémères
Les enfants toujours renaissent
De plus en plus forts.
Effrayée la bête se bat de plus belle
Elle veut mourir en beauté
Faire le plus de mal possible
Laisser un trace morbide dans le monde
Tuer l'espoir dans l’œuf.
Mais elle a déjà perdu,
Les graines germent des cœurs d'enfants
Morts sur le champs de bataille.
Comme toujours, le printemps renait
Comme toujours la vie gagne à la fin.