L'ÉTERNELLE HISTOIRE
Par Michel CATELIN, le samedi 28 janvier 2023 (Je ne suis pas)
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Mort des Héros
Par Michel CATELIN, le lundi 7 novembre 2022 (Bitumes)
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Les héros sont morts cette nuit
Ils ont rejoint les paradis artificiels
Les déjeuners officiels.
Les héros ont vendu leur images
Pour quelques honneurs et hommages
Peut être leur a-t-on trop demandé
Peut être les a-t-on surestimés
On croyait dur comme fer
Qu'ils allaient combattre le mal,
Détruire la peur
Anéantir la crise
On croyait dur comme fer
Que plus rien ne serait sale
Que l'argent ne serait plus de mise
Que chacun allait récupérer les fruits
De son travail, de sa vie
On croyait....
On a eu tort, on s'est trompés
Les Héros sont morts
Victimes de leur ambitions
Victime de nos démons
De leur soif de pouvoir, d'argent, d'or
Les héros n'étaient peut-être
Que des hommes
Comme les autres
Est-ce une bien mauvaise nouvelle ?
Il ne nous reste que les larmes
Et les armes à fou
Il ne nous reste que la vie pour reconstruire
Un monde de justice
Un monde ou l'homme sera homme
Un monde où la machine sera machine
Un monde ou l'enfant sera espoir
Les Héros sont morts
Que vienne les Idéaux
FEUILLES
Par Michel CATELIN, le dimanche 25 septembre 2022 (Racines)
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Sortir
Par Michel CATELIN, le samedi 17 septembre 2022 (Je ne suis pas)
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Éternel recommencement
Par Michel CATELIN, le mardi 22 mars 2022 (Bitumes)
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Né du monde
Il en est la fleur
l'espoir lointain
Né du monde
Comme moi
Comme toi
Il espère vivre
Mieux que moi
Que toi
Eternel enfant
En quête de joie
En quête d'amour
Né du monde
Il en est le début
Pour toujours
L'éternel recommencement
L'éternel réincarné
Le nouveau-né.
ENTRE DEUX EAUX
Par Michel CATELIN, le lundi 28 février 2022 (Je ne suis pas)
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Bruit de Bottes
Par Michel CATELIN, le dimanche 27 février 2022 (Précipices)
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Je ne suis pas un sexe
Par Michel CATELIN, le mercredi 16 février 2022 (Je ne suis pas)
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cortège
Par Michel CATELIN, le dimanche 13 février 2022 (Bitumes)
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On a crié dans les rues
On a crié sous les toits
On a hurlé et chanté
La vie
La mort
Le temps qui passe
Les souvenirs qui s'effacent
Les uns portaient des drapeaux
D'autre des chapeaux
Et moi rien
Rien que mes mots
Ecorchés et cassés par le froid
On a crié
Devant les sourds
Avec leurs casques hurlant
Sur les oreilles
On a hurlé devant les remparts de musique
Devant des zombies connectés au monde des esprits
Au grand réseau
Social asocial
On a crié
Encore et encore
On était des milliers
De sans abris
De sans papiers
De sans vies
Et personnes n'a osé
Nous tendre la main
Car nous n'étions pas
Connectés
Nous n'avions pas de profils
Sur la toile
On a crié
En silence
Dans le bruit assourdissant
Des machines a décerveler
On a
Mais a quoi bon continuer
Notre cortège d'ombres
S'est disloqué
Lentement
Sans faire de bruit.
Jambes lourdes
Par Michel CATELIN, le dimanche 6 février 2022 (Bitumes)
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Prend tes jambes a ton cou,
Le monde t'attend au tournant
Et toi tu meurs d'envie de croquer la pomme de discorde
Alors
Tu vis au cœur des blocs
Hurlant ta haine de l'ordre
Criant ta peur du silence en faisant se culbuter les mots dans ta bouche
Ta vie est une longue série d'échecs s'alignant comme les soldats d'une bataille qui n'aura jamais lieu
Et tu restes à regarder la mort dans les yeux
Attendant un signe pour donner l'absolution aux faibles
Qui ne vivent pas sur ta planète de douleur
Tu pleures ta vie qui s'enfuie
Loin des paillettes et des filles de joie
Loin des grosses voitures qui tu n'auras jamais
Et tes jambes
Deviennent soldat
Elles ont envie de marcher
De fuir loin des décombres
Tu hésites entre l'appel du ciel
Et l'apesanteur
L’irrésistible soif du plaisir
Qui semelle tes jambes
De plomb
Scaphandrier de l'impossible
Tu te rêves en papillon
Oseras-tu fuir l'assourdissant silence du quotidien écrit dans ton sang par des générations d'esclaves volontaires ?
Lutin rose - Lutin bleu
Par Michel CATELIN, le dimanche 6 février 2022 (Contes ?)
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Je suis Mr Brown, professeur émérite de droit financier a science POT (ne pas confondre avec science Po, s’il vous plait, mon école est bien plus cotée même si elle est méconnue du grand public)
Ma femme Miranda est bien plus jeune que moi, cela va de soi, et elle est femme au foyer bien entendu.
Je suis père de deux enfants brillants et sages : Jean et Marie.
Le premier est vétérinaire pour animaux de Star du show biz. La seconde est mariée a un trader en poil de Yack, une activité plus que prometteuse. Elle, ma fille, est bien sûr femme au foyer comme sa mère.
Nous sommes une famille sérieuse, adepte de la messe dominicale et fermement conservateur. Cela va de soi. Enfin, cela allait de soi jusqu'a ce jour de juin où tout a basculé.
Ma fille a semé la graine de folie qui s'est emparée de nos vies.
Ce matin-là, elle est arrivée affolée a la maison (nous sommes voisins).
Elle criait comme une démente. Je lisais mes journaux préférés en prenant mon petit déjeuner avant de partir éduquer la jeunesse dorée de notre ville. Je lui demandais aussitôt de se taire. Elle voulait ameuter le quartier ou quoi, et détruire notre réputation, une réputation que j'ai mis une vie à bâtir !
"Les Lutins ! des lutins sont en train de saccager ma maison papa !" finit-elle par me dire, fondant en larme.
"Mais, chérie, les lutins n'existent pas !" retorquais-je une fois ma surprise passée.
Je me suis dit à ce moment précis que quelque chose ne tournait pas rond. Soit Marie avait bu, mais j'en doutais de si bon matin. Soit elle se droguait, mais je n'osais imaginer tout ce que cela impliquait. Soit elle me faisait une blague qui en ce cas me semblait de mauvais goût. Je vérifiais la date du jour sur le journal que je lisais (enfin que je faisais semblant de lire pour paraître sérieux). Nous étions bien en juin, le 1er avril était passé depuis plus d'un mois.
"Papa, papa ! Viens chez moi, je ne sais pas comment contrôler la situation"
"Mais chérie"
"Papa ! s'il te plait" insista-t-elle.
Devant l'insistance de Marie, je décidais d'en avoir le cœur net.
Et c'est vrai qu'une fois arrivé chez elle, la maison d'à côté, ma vie ne fut plus jamais la même. Des hordes de petits êtres, les uns habillés de rose, les autres de bleu, se battaient comme des chiffonniers, semant une belle pagaille dans le salon d'ordinaire bien rangé.
"Qu'est-ce que c'est que ce bordel !" criais-je, regrettant aussitôt mon langage ordurier, mais c'est les seuls mots qui me sont venus a l'esprit !
Un petit bonhomme, tout de bleu vêtu, se tourna vers moi et me dit
"C'est la guerre monsieur, la guerre !"
"Mais, qui étes vous donc ? et que faites vous chez ma fille"
Une petite femme, tout de rose vétue, qui l'instant d'avant se battait avec mon interlocuteur me dit d'un ton agacé
"Chez votre fille ! vous voulez rire, nous sommes ici chez nous et j'ai déclaré la guerre à cet hurberlu de lutin, mon mari, qui a osé regarder une jeunette pendant que j'étais à la chasse aux Trolls"
Je ne comprenais rien a son discours
"C'est une mauvaise blague ! Vous allez dégager de chez ma fille tout de suite" criais-je, toujours aussi ordurier (Marie me regardait ébahie) mais c'était pour la bonne cause.
"Ce n'est pas une blague, c'est la guerre ! Nous les Roses, les membres féminins de la confréries des lutins, ne pouvont permettre à ces imbéciles de lutins bleu, nos males, enfins ce qu'ils prétendent être, nous insulter en regardant des jeunettes dès que nous somme occupé à chasser"
"Mais les lutins n'existent pas voyons" fis-je, excédé.
"C'est vous qui n'éxistez pas monsieur" dit le lutin bleu "Je ne comprends pas pourquoi nous arrivons à nous parler"
Je nageais en plein délire comme ma fille, mais réflêchissant à la meileure solution pour sortir de cette solution, je me dis que je devais rêver, alors autant aller jusqu'au bout du rêve.
'J'existe autant que vous" dis-je "là n'est pas la question"
"c'est quoi la question alors ?" dit le lutin rose
tout les autres lutins nous observaient, attendant sûrement la suite des événements.
"eh bien" continuais-je "La question est... : pourquoi se battre pour de telles broutilles ?"
Je sentis la tension montée d'un coup.
"Enfin..." tentais-je de dire pour calmer le jeu "Enfin, votre mari n'a fait que regarder une lutine, il n'y a pas été plus loin non ?"
"encore heureux, sinon c'aurait été la fin du monde. J'aurais déclenché une guerre atomique, et nous ne serions plus là pour en parler"
"il a raison moumoune" dit, tout penaud le lutin bleu "je n'ai fait que croiser le regard de cette jeunette, c'est tout, rien de plus"
"Es-tu prêt a le jurer sur la corne du grand Troll ?"
'Oui moumoune, je le jure, tu es la seule qui compte pour moi"
Le Lutin rose laissa longtemps planer le silence, puis fini par dire
"ok baby, j'accepte de te pardonner, viens m'embrasser grand fou"
Et ils sautèrent dans les bras l'un de l'autre, et disparurent.
Depuis ce jour, je ne vois plus le monde de la meme façon. Et ma fille aussi.
Ma femme et mon fils ne l'ont pas su mais eux aussi ont vécu une aventure étrange que je vous conterais une autre fois.
Acides II
Par Michel CATELIN, le samedi 11 décembre 2021 (Bitumes)
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Mère anguleuse
Lessivant l'esprit
Les taches du futur
De son futur
Mère enfant
Morte à la naissance
De son corps
Quand les flots
Les appels du sang
L'ont éloignée
De l'enfance.
Mère acide
Diluant son vide
Dans le chant des sirènes
Dans la danse
Dans les microphones de l'espoir perdu.
Mère fille
Morte à la naissance
De son image
De son double.
Mère corrosion
Annihilant sa production
Dans le néant de sa vie
Illusoire.
Acides I
Par Michel CATELIN, le vendredi 10 décembre 2021 (Bitumes)
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Le cri s'est éveillé au fond du regard d'un enfant
Étouffement armé d'explosifs en pendentif
La mort au berceau offre ses cadeaux
Sème ses agonies.
Écartèlement des sens
Entre espoir et destruction
La corde attend le cou au fond de l'esprit
Les nerfs tendent au génocide.
Lentement
Goutte à goutte
L'acide
Égoïste
Ronge les liens
Détruis les paroles
Inéluctablement.
Bitumes
Par Michel CATELIN, le dimanche 5 septembre 2021 (Bitumes)
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Je suis la mort annoncée
La lente agonie des silences.
Je suis le glacier qui se meurt
Dans l'indifférence générale.
Je suis les mots qui crient
Dans les yeux vides
Des enfants de la haine.
Je suis le bras qui frappe
L’innocent
Par peur de son regards.
Je suis le vide
Envahissant le cœur des villes.
Je suis le plein de petits riens.
Je suis celui qui va mourir
Demain peut-être
Ou dans vingt
Trente
Cent ans.
Je suis celui qui ne sera plus
Le mort en sursis
Qui hurle sa douleur
Sur l'ile déserte
Au milieu de la foule
Loin de toute chaleur.
Je suis l'homme du futur
Enchainé au réseau
Qui
lentement serre la corde
Autour de mon cou.
Je suis celui qui attend
Le passage des armées assoiffées
De haines voraces
pour pouvoir vivre.
Je suis celui qui s’imagine
Que demain sera meilleur
Que demain sera ailleurs.
Je suis
Et
je ne suis pas.
Je suis trop plein
De néant
Pour être autre chose
Qu'une poussière.
Je suis le Bitume
Lentement
Je fige la vie
Sur les routes
De nos peurs.
Je suis L’Agonie qui arrive
J’attends le festin
Le grand déchainement
des vos peurs archaïques.